08 avril 2010

Tehroun. Nader T. Homayoun 2009

25374_351051083939_281399483939_3720546_6129748_n.jpg
Il semble impossible de faire un film de ce calibre dans des conditions comme celles vécues dans les mois qui ont précédé la deuxième révolution iranienne. Mais Nader T. Homayoun l'a fait avec un résultat plus que satisfaisant, qui a reçu le Prix de la Semaine de la critique au festival de Venise.


Un jeune homme de province qui survit dans la capitale iranienne, travaillant ici et là, il a contracté une dette avec un trafiquant de bébé. Lui, Ibrahim, et son épouse luttent pour se débarrasser de la dette et être heureux.
A travers cette histoire de survie, le réalisateur suggère les questionnements qui animent la société iranienne d'aujourd'hui, les coutumes, les costumes et les traditions. Rarement on aura vu dans un film un tel traitement de la vie quotidienne de la classe inférieure iranienne.

Le réalisateur a eu quelques soucis pour obtenir les autorisations. Il a demandé la permission de tourner un documentaire et le temps de tournage était juste dix-huit jours. Il est ressorti du tournage avec une oeuvre de fiction, sur les petites différences culturelles entre les acteurs, sur la difficulté d'allier la vie "publique" avec les règles de la société théocratique iranienne.
Ainsi, lorsqu'Ibrahim, l'un des personnages, reçoit sa femme à Téhéran, il ne doit pas laisser échapper le moindre signe d'affection, ne peut la toucher. Elle ne se débarrasse pas de son voile...

Niveau technique

Au niveau technique, le tournage était fait en HD (numérique) et avec une équipe réduit. Pas plus de 13 personnes ont été présentes dans les rues pour le tournage.
Curieusement, malgré le manque de ressources et la situation compliquée pour le tournage, le directeur a obtenu une superbe qualité photographique des images. Être en mesure d'apprécier la vie des habitants de Téhéran, qui ont également été figurants involontaires, est aussi l'un des attraits de ce film.

Mateo G. Prieto, étudiant Erasmus à Lille 3

17:43 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.