05 avril 2013

Des totems aux Alebrijes, de Tourcoing à Mexico...

Leurs totems, leurs bébés… Cet article était placé juste à la fin du journal, du côté droit. Pourquoi je l’ai lu en premier ? Avant de lire l’article, toutes mes pensées se sont dirigées vers le Mexique, mon cher pays que j’ai quitté il y a déjà quelques mois à la recherche de nouvelles expériences. Direction : la belle ville de Lille. Ma deuxième maison pour toute la vie.


Quand on arrive dans un autre pays, on a tout le temps les yeux ouverts, on ne veut perdre aucun détail. On constate les différences et les ressemblances entre l’un et l’autre. Précisément ce sont de ces dernières que cette fois je peux donner un témoignage. Mais quelles sont-elles ? En quoi diffèrent-elles ? Des figures très colorées, faites avec du matériel recyclé avec de formes étranges… Elles ont chacune une origine propre et le sens que l’on leur donne varie notablement. Elles ont quelque chose de magique parce qu’on imagine, on crée, on y croit.

Pourquoi Isabelle Diguet et Franck Vanheul ont commencé à les créer ? Isabelle Diguet et Franck Vanheul.jpgQuel lien y a-t-il avec le Mexique ? Suite au divorce d’Isabelle et au cancer de Franck, ils ont trouvé une nouvelle voie : créer des totems. Elle les commence, il les finit. Du plastique, du carton, du papier, du plâtre avec de l’enduit : ce sont les matériaux qu’ils utilisent dans la création de leurs bébés. Quelques-uns ont eu de la chance et ont profité de leur exposition à Lille 3000 dans la rue de la Clé. Pour ceux qui n’ont pas eu la même chance de les voir, c’est une excellente occasion pour faire un tour à Tourcoing où se trouve l’atelier.

Maintenant, je vous invite à traverser l’Atlantique direction le Mexique. Le coût du voyage : gratuit. On va se diriger à Oaxaca au sud du pays. La ville d’où « les Alebrijes » sont originaires et d’où Pedro Linares en 1936 suite à une maladie qui l’a presque achevé, il a donné ce nom à ces étranges créatures. Au cours de sa maladie, Pedro a rêvé d’êtres fantastiques qui le raccompagnaient à la vie. Au même moment, ils criaient « alebrijes, alebrijes ». Voici donc l’origine du nom. Après avoir retrouvé la santé, il a commencé à représenter les personnages dont il avait rêvé : des figures zoomorphes avec des ailes, des cornes, des queues, des crocs. Moitié reptiles, oiseaux, amphibies, insectes et mammifères. Au début, il les a créés en bois, sculptés et peints à la main avec des pigments naturels et des peintures commerciales. Actuellement, ils sont faits de papier mâché, en carton, en fil ou en roseau pour leur donner de la forme. Depuis 2006, le Musée d’Art Populaire de Mexico organise chaque année la Parade de « Alebrijes Monumentales » mieux connue comme « La nuit des Alebrijes » où plusieurs figures sont exposées.

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La fantaisie entoure toutes ces créatures, originaires d’un pays surréaliste par excellence et qui n’arrête jamais de surprendre autant ses habitants que les visiteurs étrangers. Je suis toujours admiratrice des mains des artisans de n’importe quel coin du monde. Les artistes, les créateurs laissent toujours une partie d’eux-mêmes, dans chaque œuvre et tout ce qui nous reste c’est d’admirer et valoriser leur travail auquel ils consacrent une partie de leur âme sans oublier le travail, le dévouement et leur temps.

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SILVIA MEDEL, étudiante mexicaine à Lille 3

Commentaires

Un grand grand merci pour cet article. Au plaisir un jour de vous rencontrer. KI & Isabelle Diguet

Écrit par : Diguet Isabelle | 09 avril 2013

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