02 mai 2011
« Traffic » aménage une fresque graffiti à la Gare Saint Sauveur
Samedi soir, sur l'espace de la Gare St Sauveur, le public pouvait voir la création d'une fresque en direct par trois peintres de Reims, Iemza, Elle137, Skide.
La thématique de la paranoïa réunissait les 3 artistes. L’étonnant dans ces graffitis c'était qu'ils représentent de vrais tableaux, des peintures murales, très détaillées et pleines d'éléments picturaux. Ces graffitis ne représentent pas les grandes lettres mouvementées qu'on a l'habitude de voir dans les rues ou sur les trains. Cependant, ce n'est pas une approche tout à fait contestataire par rapport au graffiti classique urbain, comme le souligne Stéphane Bruneau, chargé de projets de « TRAFFIC »*, « C'est le post-graffiti, d'une nouvelle génération, une pratique issue du graffiti ».
Iemza, complètement autodidacte, avoue qu'il a commencé par le graff urbain en lettres pour se lancer après dans différentes sortes d'images. Son oeuvre représente un insecte géant, surmonté par un enfant à califourchon, qui « peut correspondre à ses démons, à ses peurs ». Il explique : « Peu à peu, je me suis éloigné de la lettre, pour mettre des éléments graphiques, des thèmes, des envies de représenter autre chose que la lettre et que les gens puissent voir autre chose. Ce qui est pertinent dans mon graffiti est qu'il y a du sens ». Le message est clair: « Finalement l'enfant maîtrise ses peurs, l'insecte les symbolise ».
La technique consiste en quelques étapes: tout d'abord des esquisses sur papier et après à l’aide de différents matériaux, des marqueurs, des pinceaux etc. Il faut une dizaine d'heures de boulot pour réaliser un graff.
Iemza déclare modestement qu'il n'est pas sûr que le graffeur ait la prétention d'être un artiste, mais en même temps, il avoue que la démarche artistique est bien réelle. « Ce qui m'intéresse ce sont les endroits perdus, abandonnés, des anciennes usines et des vieux bâtiments, et d'y dessiner pendant ce laps de temps à partir de l'instant où elles sont abandonnées et le moment où elles sont détruites avant d’être reconstruites pour une nouvelle vie ».
Siméon Manoloff, étudiant Erasmus.
* L'association qui réunit l'atelier custom par GMTW, Light Graff et Body Painting par Hide et AcupAinture et les trois peintres réalisant la grande fresque sur l'esplanade.
14:26 Publié dans Loisirs et Culture | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Bravo pour votre super article, plus ou moins complet et limpides, longue existence à votre blog.
Écrit par : bonus paris sportifs | 12 mai 2014
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