27 mars 2013

Le pape François et le défi de retrouver “les brebis perdues”

"Une église pauvre pour les pauvres" : le pape François a commencé son pontificat en parlant d’une réalité qu’il connaît très bien en tant que premier pape d’origine latino-américaine, et surtout d’une réalité vécue par une grande partie des catholiques en Amérique du Sud (28,34% de la population !), la plus grande communauté catholique du monde entier.

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Entre les grands défis auxquels il devra faire face, à l’instar des scandales de pédophilie et de corruption dans l’église, peut être que le plus symbolique serait de se reconnecter aux gens des pays traditionnellement catholiques où le nombre de fidèles se réduit chaque année, comme c’est le cas du Brésil, où le nombre de catholiques est passé de 124,9 millions en 2000 à 123,3 millions en 2010, selon l’Institut brésilien de géographie et statistique (IBGE).
En tant que Brésilienne catholique par le baptême qui s'est ensuite éloignée de la religion après des déceptions successives à cause de la manière dont l’église administre certaines affaires, je peux affirmer que là-bas, plus qu'au manque de foi, c'est à l'incrédulité face à cette institution millénaire qu'est dû cet exode religieux. La preuve en est l’augmentation du nombre d’adeptes dans les églises évangéliques, qui est passé de 26,2 millions en 2000 à 42,3 millions en 2010, encore selon l’IBGE.
Plus que des paroles, le peuple a besoin de quelqu’un qui soit là pour eux et surtout a besoin de se sentir inclu dans la communauté pour qui et par qui l’église est faite. Heureusement François semble avoir compris ce message et a donné des exemples de simplicité digne d’un vrai Saint François d’Assise. En plus, sa participation déjà confirmée aux Journées mondiales de la jeunesse, qui auront lieu en juillet à Rio de Janeiro, au Brésil, sera une belle occasion de parler sur son continent aux jeunes du monde entier, ceux qui représentent vraiment l'avenir de l’église catholique, en essayant de renouveler chez eux la joie de vivre la religion.
En attendant des nouvelles du pape François, nous souhaitons qu’il soit capable de faire, contre tout et contre tous, une église pauvre chaque jour plus proche des vrais pauvres, dans le sens le plus large de la parole.
Franciane Barbosa Silva, étudiante au DEFI, université de Lille3



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