06 avril 2012
L’homme le plus bruyant du mouvement
« Vous avez noté, bien sûr, comment depuis quelques semaines, les intentions de vote pour le Front de Gauche relevées par les sondages sont à la hausse », écrit dans son blog le présidentiable, Jean Luc Mélenchon, après la marche sur la Bastille et sa première réplique à Lille.
Celui qui est aussi député européen paraît avoir retrouvé confiance. Pendant son discours dans la «Capitale des Flandres », il bougeait les mains, il gesticulait et son regard allait de gauche à droite. En face de lui, plus de 23 000 personnes l’écoutaient.
Celui qui est aussi député européen paraît avoir retrouvé confiance. Pendant son discours dans la «Capitale des Flandres », il bougeait les mains, il gesticulait et son regard allait de gauche à droite. En face de lui, plus de 23 000 personnes l’écoutaient.
Moi, j’avais une seule question : pourquoi l’ex-membre du Parti Socialiste a-t-il autant de succès ces dernières semaines ? Pour le savoir, je suis allé au meeting qui a eu lieu au Grand Palais de Lille.
Heureusement, j’étais à l’intérieur du bâtiment, environ à cinq mètres du coprésident du Parti de gauche. Dehors, le Boulevard des Cités-Unies était bloqué par les gens qui n’avaient pas pu entrer et qui attendaient avec l’espoir d’entrevoir le candidat, qui représente en même temps le Parti communiste français et la Gauche unitaire.
Après son exposé, j’étais complètement lessivé. De manière involontaire, dans ma tête je répétais les mots « résistance », « intoxication du gouvernement » et, bien sûr, «Mélenchon ». Sans aucune conviction, je suis allé m’asseoir au fond du grand salon. Et là, j’ai entendu un son assourdissant.
Portant un t-shirt jaune avec la légende « Sunset Beach » au milieu, des lunettes, une montre blanche à son poignet gauche, un jean noir et peu de cheveux, ce son que tout le monde entendait venait de l’homme le plus bruyant du mouvement.
Il s’agissait de M. Roger. Un Lillois qui ne croit pas en M. Hollande « parce qu’il est soutenu par des gens qui ne sont pas vraiment de gauche ». Avec sa petite trompette, qu’il tenait avec ses deux mains, il se chargeait de mettre l’ambiance dès que M. Mélenchon finissait une phrase.
Chaque personne qui passait devant lui se couvrait les oreilles et faisait la tête ; mais M. Roger continuait. L’homme le plus bruyant du mouvement m’a donné la réponse que je cherchais.
« C’est simple. Mélenchon représente tout le monde, les Noirs, les Blancs, les Jaunes. Ici, c’est la vraie gauche », a-t-il crié. Il est pour le Front de Gauche depuis « la prise de la Bastille » du 18 mars dernier : ce qui prouve que Jean Luc, ainsi que son parti, est en train de réaliser un miracle !
On est à quelques semaines de l’élection présidentielle, qui marquera le destin de la France pour les cinq années à venir, et l’ambiance est de plus en plus tendue. Sans aucun doute, les stratégies que peuvent adopter les candidats en ce moment se répercuteront à l’heure du choix le 22 avril prochain.
Adrian Roa Mendeta, étudiant mexicain, Université de Lille3
21:55 Publié dans Actualités, Politique, Questions de société | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Super article merci!
M.Roger, bless his soul.
Écrit par : HUTCHINSON | 19 avril 2012
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