21 février 2012
La prostitution estudiantine : encore un tabou ?
En France, plus de 40 000 étudiants auraient recours à cette pratique pour financer leurs études. A se demander s’il ne s’agit pas là d’un nouvel emploi pour les jeunes. Aujourd’hui dans une société où le corps est de plus en plus exposé, ou le capitalisme est grandissant on peut se demander si la prostitution, le plus vieux métier du monde, n’est pas en train de vivre et d’apprivoiser une nouvelle jeunesse.
A l’heure actuelle peu d’informations existent à ce sujet, seuls quelques ouvrages sont parus comme « Mes chères études. Etudiante, 19 ans, job alimentaire : prostituée », livre autobiographique écrit par une jeune étudiante de 19 ans, « La prostitution étudiante à l'heure des nouvelles technologies de communication », le mémoire d'Eva Clouet, étudiante en sociologie, ou encore le film Elles de Malgorzata Szumowska. Dans ma tête d’étudiante, les questions fusent : à partir de quand commence cet engrenage ? Devons-nous être choqués ? L’appât de l’argent peut-il donc être si fort ? En faisant quelques recherches, me yeux se posent sur quelques mots : « argent rapide facile », « sentiment de pouvoir, de liberté », « excitation d’une double vie ». La prostitution n’est certes pas un phénomène anodin, le plus déroutant reste très certainement cette impression de normalité chez monsieur, madame ou mademoiselle-tout-le-monde alors que ces personnes vivent quelque chose de totalement hors du commun. Certes, le marché du travail actuellement n’est pas sous son plus beau jour et surtout pour les jeunes. De nombreux étudiants font de plus en plus d’études et qui ont un coût (ne l’oublions pas). Pour les financer, seule solution : opter pour un job. Pourquoi alors travailler à mi-temps dans les fast-foods par exemple alors qu’en ayant des « rendez-vous » deux soirs par mois on peut obtenir quasiment le même bénéfice ? La question reste ouverte.
Amandine Parlange, étudiante en MasterFLE à Lille3
23:35 Publié dans Cinéma, Combats de femmes | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Je crois que le tabou est brisé, en témoigne le dossier consacré au sujet en début d'année universitaire par un grand journal du Nord.La voix du Nord a également traité plusieurs fois de ce sujet dans des articles.
Je soulève une question : Bac pour tous et prostitution, quel lien?
Certains jeunes se sont détournés des filières professionnelles précoces qui pouvaient leur assurer un travail parce qu'ils ont cru aux sirènes des études supérieures. Supérieures en quoi, d'ailleurs? Beaucoup de filières sont des impasses.
D'après les documentaires que j'ai pu voir, la prostitution de madame et monsieur tout le monde est devenu un phénomène de société : les ménages "moyens" se prostituent pour finir leur fin de mois.
La prostitution semble être devenue une possibilité de mode de vie comme une autre.
Sur une radio belge, j'ai entendu que certains groupes associatifs luttent pour que la prostitution soit considérée comme un métier.
On parle de la Thaïlande comme première destination pour le tourisme sexuel.
Notre Marianne va-t-elle prendre la seconde place?
Raphaëlle, Master 1 FLE
Écrit par : valadier | 22 février 2012
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