15 avril 2011

Un étudiant espagnol devenu organisateur de la Nocturne de Lille !

Mario Ruíz Arjona, un étudiant Erasmus espagnol de 22 ans, est devenu l'un des organisateurs principaux de la première édition de La Nocturne de Lille, à travers l'association Run Edhec de cette grande école. Il dit qu' “il voulait entrer dans une association pour s'intégrer dans la fac” et maintenant “il remercie le destin de lui avoir donné cette chance !
Il est ici interviewé...

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Comment êtes-vous arrivé à être dans l’association Run Edhec ?
Avant d'entrer dans cette association, j'ai essayé d'entrer dans d'autres associations, comme celle du CH'TI pour son caractère culturel ou celle de 5eme Set parce que le tennis est l'un de mes sports préférés, mais je n'ai pas été admis : j'ai alors essayé Run Edhec , puisque l'athlétisme est aussi un sport qui me plaît. Dans le local de l'association, ils ont réalisé une épreuve de sélection dans laquelle ils m'ont posé quelques questions sur mes capacités et motivations ; comme mes réponses leur ont plu, ils m'ont fait passer une autre épreuve. Ils étaient satisfaits de ma manière de réagir et m'ont admis. Nous étions 25 pour 9 postes et j'ai été choisi !
Avez-vous eu quelques problèmes en tant qu' étranger ?
Non, et c'est l'une des choses que j'ai aimées le plus, je me suis senti très bien traité. Au début ils m'expliquaient tout avec beaucoup d'attention pour que je comprenne bien et mon rôle était plutôt secondaire mais pas parce que j'étais étranger, plutôt par manque d'expérience. Tout de suite, j'ai été un plus et je suis arrivé au poste que j'occupe maintenant.
Au début, quel poste occupiez-vous ?
Je suis entré dans le département de logistique, mais tout de suite la fonction de l'association dans le projet a changé et nous nous sommes mis à organiser la partie d'animation. Pour cela, un concours d'idées a été fait, et comme ils ont bien aimé mon originalité et ma créativité, j'ai commencé à être une partie de ce groupe, petit à petit, je prenais des responsabilités jusqu'à ce que je devienne le responsable d'animation.
Qu'est-ce que devez faire vous comme responsable d'animation ?
En tant que responsable, en tant que "chef", je dois contrôler, distribuer et prendre des décisions importantes. Je suis celui qu'appellent toutes les entreprises et organismes impliqués dans l'organisation et aussi je dois m'assurer qu'ils font ce que nous avons demandé et comme l'avons demandé.
De combien d'organisateurs la course dispose-t-elle ?
Ils sont trois. Lille Métropole Communauté Urbaine (LMCU) qui est la coordonnatrice de tous les éléments, Lille Métropole Athlétisme (LMA) qui se charge de tous les choses strictement sportives, et l'association Run Edhec se charge de l'animation. En général, c'est nous qui apportons ce qui distinguera cette course des autres.
Et, plus concrètement : de quoi votre département se charge-t-il ?
De mettre les animations tout le long du parcours, le Grand Boulevard de Lille. Les sujets principaux pour les animations fixes sont les cultures des 5 continents, avec des jeux de lumières pour la course nocturne et des sons. Il y a aussi des animations mobiles et à la fin de la course, il y aura un concert en plein centre de Lille avec des artistes très connus français, le NRJ Tour.
D'où viennent les idées pour les animations?
C'est un travail d’équipe, nous avons fait quelques réunions et "brain storming" pour les décider, mais il est certain qu'ils me m'ont prêté assez d’attention : j'apportais différentes notes, car je me suis inspiré de plusieurs fêtes espagnoles comme Las Fallas de Valence, les illuminations de la foire à Cordoue, d'où je viens, ou la foire d'avril à Séville ... toutes combinent les illuminations, la musique et la couleur, qui était ce que nous recherchions. C'est en partie grâce à ces idées que j'occupe ce poste aujourd'hui. Nous avons aussi fait un voyage en décembre à la fête des lumières de Lyon pour en tirer plus d'idées.
Cette année va être la première édition de la course : quelles sont les prévisions?
Cette course n'est pas seulement une course pour courir, c'est aussi pour randonner et pour faire du roller. On espère environ 1.500 coureurs, environ 500 rollers et 400 randonneurs, approximativement. Pour cela, on a parié fort , et avec un budget élevé, que je ne me vois pas dans des conditions de révéler, en plus de la subvention de notre association.
Quel est l'objectif de la course ?
L'axe de communication de la métropole Lillois, le Grand Boulevard, a célébré en 2009 son centenaire et pour cela, la circulation s'est coupée pendant toute une journée et il y a eu des animations et des activités pour tous. Depuis, on a voulu couper la circulation une fois par an pour pouvoir profiter de ce lieu. Ainsi la LMCU a proposé d'organiser cet évènement, La Nocturne de Lille.
Qu'est-ce qui vous a plus surpris dans l'association ?
Plus que dans cette association, c'est au sujet des associations de l'EDHEC en général. Je suis surpris qu’on confie à quelques étudiants un projet aussi important à réaliser et un budget qu’on peut utiliser avec une liberté totale. De plus, je crois qu'il y a peu d'universités en Espagne qui font ainsi confiance aux étudiants.
Comment vous êtes-vous senti sur le projet ?
Je me suis senti très bien intégré et il m'a servi à acquérir de nouvelles capacités comme celle de créativité, d'apprendre à contacter des entreprises et à négocier dans une autre langue, à savoir répondre dans des situations limites, et savoir m'exprimer en public en face des personnalités politiques comme le maire de Roubaix ou la mairesse de Lille. Je sais que j'ai fait le pire et le meilleur, mais j'ai beaucoup appris, j'ai gagné des amis et je crois que l'association et le projet sont des choses qui me maintiendront lié à cette région pour toujours.
Avez-vous pensé que cela pouvait représenter trop de travail pour vous ?
Oui, mais chaque mission qu'on m'assignait, je la voyais comme un défi et après avoir vu que je surmontais tout ce qu'ils me proposaient, j'ai pris confiance. Cela a développé mon esprit de dépassement. Peut-être qu'un autre aurait fait les choses mieux, mais j'ai fait tout ce que j'ai pu. J'ai choisi de faire un an Erasmus avec plus de travail et, peut-être moins de voyages et de fêtes, ce qui parfois me faisait douter : était-ce vraiment si si nécessaire pour moi ? Maintenant,je sais que cela a été une grande expérience qui m'a apporté beaucoup de valeurs.
Tous ceux qui veulent vivre une expérience pareille devront seulement montrer une implication et un esprit de sacrifice.

Interview réalisée par María José Guerrero, étudiante espagnole.

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Commentaires

Ce parcours est très impressionnant ! La démarche de rentrer dans le monde associatif pour s'intégrer à la fac ou dans la société qu'on découvre est selon moi, une très bonne façon de faire d'un séjour à l'étranger un apprentissage très riche. On rencontre des gens, on découvre comment fonctionne une structure, c'est très formateur au niveau professionnel également. Félicitations Mario !

Écrit par : Nadia | 26 avril 2011

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