28 mars 2011

Le Carnaval de Dunkerque : une fête de fous

Here we go, le sublime carnaval, où tout est permis, rien n'est interdit, au sein de tout et
au milieu de rien. Là où les mecs s’embrassent sur la bouche et les vieux font la fête comme des ados manouches, les harengs sont dans l’air, la raison est écrasée par terre. Carpe Diem résonne avec toute sa force, une fiesta inoubliable s'annonce. Le carnaval est une scène où les grimés et les déguisés jouent le rôle principal, une pièce théâtrale à couper le souffle, qui dépasse les comédies grecques et les combats des gladiateurs romains. Heureux de profiter de la chute des normes sociales, on arrive à Dunkerque, une ville de folie, d’aventure incomparable, un chaos orgiaque que Bacchus lui-même aurait envié.

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Dimanche avant Mardi Gras, il fait beau, un grand soleil carnavalesque de printemps brille joyeusement. La gare Lille Flandres regorge d'une multitude de gens colorés : des hommes déguisés en femmes, des femmes en mousquetaires, en pirates, travesties en animaux. Les visages maquillés de couleurs éclatantes imitent des clowns, des putes, abondance de perruques, de minijupes, l'ambiance festive règne dans le hall de la gare. L'horloge sonne 13H13 .Une foule de carnavaleux se rue dans le TER direction Dunkerque, « ce n'est pas la peine d'acheter des tickets » nous dit-on. Notre bande de novices internationaux se déguise dans le train où déjà la bière coule à flots.
Martinique, Guadeloupe, Brésil, Bulgarie et Allemagne, les peuples de tous les pays se réunissent à Dunkerque. On se fait belles et heureusement, sur place on voit des carnavaleux qui bizutent et se moquent des non-déguisés. A Dunkerque, on doit être déguisé, on ne peut pas être voyeur.
Plus on est coloré et camouflé de machins bizarres, mieux c'est. « Je est un autre », l'idée du carnaval, renier sa propre identité pour une journée, se laisser aller aux débordements de la fête. Danser aux rythmes de la bande, chanter la musique festive, s'amuser de tout son coeur, boire cul-sec, ce sont les seules lois qui comptent. Être dans la parade qui tourne dans les rues, faire les tours de la statue de Jean Bart, aller au bal nocturne, faire la tournée des bars.
Plus on est libéré de ses chaînes plus on est apprécié, aborder n'importe qui, qui qu'il soit, cela rend l'ambiance encore plus amicale. Notre groupe, un peu moins nombreux qu’à l’aller, a pris le train de 20h, et gardera un très bon souvenir. On est allé se coucher comme des guerriers fatigués.

Simeon Manoloff, étudiant Erasmus

Commentaires

Quelle belle description! J'ai reussi à revenir au carnaval et à la folie.

Écrit par : Dominique | 28 mars 2011

Le carnaval est une activité hautement culturelle -- l'occasion de participer pleinement au lieu d'être simple spectateur.
j'attends de Simeon un petit article qui comparerait ce carnaval avec les rituels des Kukeri...
Isabelle

Écrit par : isabelle | 28 mars 2011

mon Fran�ais n'est pas tr�s bon,mais je peut comprendre ce que vous voulze dire ! merci beaucoup pour cet grand effort

Écrit par : Tulle | 20 septembre 2011

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