Les jeunes ont la parole

Je viens d’un pays, le Mexique, où de gros problèmes sociaux sont à l’ordre du jour. Ces dernières années par exemple, on vit dans une ambiance d’extrême violence issue de la lutte gouvernementale contre les bandes de narcotrafiquants, dans le sud du pays des Indiens se battent pour faire respecter leurs droits civils et ne pas se faire marcher dessus. Depuis des années, des centaines de femmes se font tuer à la frontière avec les Etats-Unis… et personne ne manifeste assez ouvertement son mécontentement pour tenter de commencer à faire bouger les choses.
Mon propos ne consiste pas à parler des problèmes dans mon pays, mais d’exprimer mon étonnement sur la situation que vit à l’heure actuelle la France entière.

En effet d’après les mobilisations que je vois à l’université de Lille 3 et ce que je lis dans les journaux, les jeunes sont bel et bien décidés à soutenir la position politique des salariés français. C’est ça, mon étonnement ! Une cohésion sociale semble être bien établie lorsqu’il s’agit de faire entendre et défendre des intérêts communs à toute une société. Les jeunes Français se voient vraiment comme des acteurs dans la vie de leur pays.

Après ce constat, je ne peux que songer à la situation de mon pays où les jeunes semblent être très peu intéressés par la vie politique et sociale du pays : « ça sert à rien de manifester mon mécontentement, de toute façon le gouvernement n'en fera qu’à sa tête » c’est ce que j’entends malheureusement très souvent au Mexique et non seulement de la part des jeunes, mais de la population en général.

En France, j’ai déjà entendu dire que les Français descendent dans les rues pour tout et pour rien, mais ne vaut-il pas mieux un « un pour tous et tous pour un » que « tout pour un et un prend tout » ?

Nelly, étudiante de Master à Lille 3