08 avril 2010

L’inégalité des femmes au travail

Igualdad-de-genero.jpgEn France, dans le domaine du travail, les femmes sont victimes d'évidentes inégalités. Et pour les femmes étrangères, les discriminations sont multipliées...


L’inégalité au travail entre hommes et femmes de nationalité française est toujours visible, surtout dans des postes d’encadrement où les femmes n’occupent que 10% des postes de cadres dirigeants. L’écart salarial entre hommes et femmes atteint 27% sur les salaires bruts en moyenne.
Observer ces chiffres nous étonne, en tant que femmes étrangères : avant de venir en France nous pensions que les inégalités de genre au niveau du travail étaient presque invisibles. Mais non.

Pour en savoir un peu plus sur ce sujet nous avons interviewé Eloïse Coutal juriste bénévole au Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles à Lille.
“Pour s’affirmer dans la société les femmes doivent faire toujours plus” affirme la juriste. En outre, elle juge que la Constitution est très bien faite, mais que les lois ne s’appliquent pas.

Au CIDFF, les femmes peuvent demander des conseils par rapport à l’inégalité du travail, et, surtout, comment procéder pour lutter contre.
Ils proposent aussi le Bureau d’Accompagnement Individualisé à l’Emploi destiné aux demandeurs d’emploi et salariées à temps partiel. De plus, ils sensibilisent les gens par le biais de colloques, rapports et tables rondes sur les thématiques des discriminations à l’emploi.

Le parcours d'Ewa

Et l'ampleur des inégalités au travail s’aggrave encore pour une femme étrangère.
C'est le cas d’Ewa. Elle a 32 ans, est de nationalité Polonaise. Elle est arrivée en France il y a 1 an et demi pour suivre son fiancé Français. Ewa a un master en Pédagogie. A Varsovie, elle avait sa propre entreprise qui proposait un service de recherche des nounous pour les familles expatriées.
Pour elle, trouver un travail en France a été très difficile « Personne n’était intéressé par mon profil. De plus, mes diplômes ne sont pas reconnus en France même si la Pologne fait partie de l’Union Européenne », affirme-t-elle. Après un an, Ewa a trouvé un travail en France comme nounou à domicile mais elle ne se sent pas très satisfaite. « Ce n’est pas le travail que je souhaiterai faire, mais comme je ne parle pas bien le français, et que je ne suis pas de nationalité française, je n’ai pas d’autre choix pour l’instant ».

Nous avons proposé à Ewa des associations qui pouvait l’aider juridiquement mais elle a répondu « C’est très gentil, mais pour l’instant je préfère me taire, parce que si ça se passe mal et que je perds mon travail, je ne suis pas sûr d’en trouver un autre ». C’est évident que si l’on émigre dans un nouveau pays il faut s’intégrer, apprendre la langue le plus vite possible et valider ses diplômes pour avoir les mêmes opportunités que les autres. Mais c’est ne pas très facile au départ.

Ne pas baisser les bras

Ces chiffres et ces faits sont difficiles à croire, mais il est impossible de les ignorer. Malgré tout, nous ne perdons pas l'espoir d'un avenir plus juste et souriant pour les femmes dans notre société. Nous pouvons dire cela parce que chaque jour qui passe, on voit des articles, émissions et manifestions qui évoquent ce sujet. Cela signifie, à notre avis, que les femmes ne supportent plus l'inégalité et que notre société est prête à changer. Il faut sensibiliser les hommes, mais aussi les femmes à changer leur situation. Il ne faut pas baisser les bras.

Cecilia Gonzalez et Ola Kevich. Etudiantes du DEFI-Université Lille III.

Commentaires

Très bon état des lieux ! Merci ! Et, en plus d'être intéressant, votre article est très bien écrit. Bonne continuation !

Écrit par : Chloé | 13 avril 2010

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