Les jeunes ont la parole

La première partie s'appelle „Les grands trans-parents“ et montre des oeuvres de nouveaux artistes modernes qui imitent les anciens artistes connus comme Leonard de Vinci ou Picasso. Le photographe Robert Doisneau par exemple a copié le portrait de Mona Lisa. De plus, il a pris une photo de gens qui regardent la Joconde au Louvre à Paris. Puis il a installé la copie de la Joconde et la photo des gens qui la regardent l'une à côté de l'autre si bien que l'on pense que les gens regardent vraiment la Joconde à ce moment là. „Ici, pour comprendre toutes les oeuvres, il faut connaître les artistes du passé“, dit Emanuelle Martin, guide dans le Collector, „mais même si l'on ne comprend pas tous les dessous, ça peut être intéressant quand même.“

Le deuxième plateau s'appelle „Dommages collatéraux“. On peut y voir des oeuvres d' Andy Warhol ou de Jimmie Durham qui traitent de problèmes de la société. „Beaucoup d'oeuvres m'ont bouleversée“, raconte Marie Bourguignon, 27 ans. „Si on regarde ce que les artistes ont fait, il reste un sentiment angoissant parce que l'on sait que c'est nous- mêmes qui détruisons le monde dans lequel on vit.“

La troisième partie est un peu difficile aussi : son nom est „Life is a killer“ et la difficulté n'est pas une question de connaissance des anciens artistes comme dans la première partie. C'est plutôt une question de compréhension des oeuvres. Il y a par exemple une oeuvre de Saâdane Afif qui s'appelle „Tête de mort“. Afif a installé des boules-miroirs de tailles différentes sous un ciel de quadrilatères sombres. Si on veut regarder les boules on s’y voit soi-même sous ce ciel. „On ne peut pas échapper à la mort qui est au-dessus de nous tous. Ça, c'est ce que l'artiste veut montrer“, explique Emanuelle Martin. Adeline Bourguignon, 25 ans, trouve que c'est une oeuvre esthétiquement chouette et belle. „L'oeuvre n'est pas seulement une oeuvre, mais c'est une histoire d'artistes. Quelque chose derrière la façade. C'est l'art.“
Et ça, c'est aussi le cas chez Jean Luc Verna. Sa photographie est une reprise de photos d'Helmut Newton de 1980. Newton a pris des photos d'une femme complètement nue. Verna en revanche, s'est mis debout, nu et exactement dans la même position que la femme chez Helmut Newton, mais musclé, chauve, tatoué, percé. Et alors, quelle histoire se trouve derrière cette oeuvre? Découvrez-le vous-mêmes. Collector se trouve encore à Lille jusqu'au 1er janvier 2012. Une visite coûte six Euros, quatre Euros pour les étudiants, les élèves et les retraités. Dépêchez-vous, il ne reste que quelques semaines.

Elisabeth Bruetzel (étudiante erasmus)