14 mars 2011
La journée de la femme entre Lille et Téhéran
La journée internationale des femmes est célébrée le 8 mars de chaque année dans le monde entier. Son origine se trouve dans les luttes des femmes ouvrières au début de XXeme siècle en Europe et aux États-Unis réclamant l'égalité des droits, de meilleures conditions de travail et surtout le droit de vote.
La création de la journée internationale des femmes est proposée pour la première fois en 1910 par Clara Zetkin (une journaliste socialiste allemande). La date fixée s'est mise en place a partir de 1917 suite a la grève des ouvriers de Saint Petersbourg. Mais ce n'est qu'en 1977 que la journée a été officiellement reconnue par les Nations Unies.
De Lille à Téhéran
Cette année la mairie de Lille a organisé le festival "L'île Ô femmes" du 1er au 19 mars qui comprend plusieurs ateliers, débats, expositions et ateliers gastronomiques proposés par différentes associations sur le thème des femmes.
Il semble que c'est une occasion pour fêter et informer les femmes sur leurs droits et les motiver pour avoir des meilleures conditions familiales et professionnelles. Le 8 mars 2011 la journée officielle a été célébrée au Tri postal en présence de madame la maire de Lille qui a présenté son équipe municipale et qui a déclaré sa solidarité avec des femmes d'Afrique.
Quelques heures avant le commencement de la soirée à Lille, les femmes de Téhéran sont sorties dans les rues pour réclamer des modifications des droits de femmes, du code civil concernant le divorce, la garde d'enfants après séparation du couple et surtout pour l'annulation du port du voile obligatoire des femmes en Iran.
D'après les rapports de comité iranien des droits de l'homme, la manifestation s'est terminée par l’habituelle violence des policiers et les mères de Parc de Lalé (les mères des victimes et des emprisonnés politiques de Téhéran qui se réunirent tout les semaines dans un des parcs de la ville) ont été arrêtées et emmenées au commissariat de police. De plus, le nombre des activistes féministes emprisonnées et aussi en exil est inquiétant.
C'est comme ça que les iraniennes luttent pour reconquérir leurs droits en revendiquant: « nous sommes des femmes, des êtres humains, des citoyennes de ce pays mais il nous manque des droits civiles égaux et nous continuerons jusqu'à fin. »
Il faut admettre qu'une grande partie du mouvement social-politique actuel de l'Iran appartient aux femmes qui agitent contre tous les règlements injustes du gouvernement.
La lutte continue...
Donc, il semble que quelque soit le pays, soit en France ou les droits des femmes sont bien institutionnalisés et prévus dans la constitution, soit en Iran ou on subit d'un sorte d'apartheid sexuel, cette journée est toujours célébrée.
La question qui se pose est la suivante : est-ce que ce l'existence d'une journée attribuée aux femmes qui attire l'attention des citoyens, des médias et des États du monde entier, veut dire que malgré tous les efforts, la discrimination sexuelle existe toujours même dans les pays développés ?
Une étudiante iranienne.
13:11 Publié dans Combats de femmes | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
J´aime bien cette comparaison entre Lille et Tehéran. C´est un peu la situation absurde lorsque les femmes de Lille tiennnent les conversations sur la soirée et les femmes iraniennes luttent pour leurs droits dans les rues en même temps.
Écrit par : Michaela | 23 mars 2011
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